C’est sous le thème : « La vision des filles pour l’avenir », qu’est célébrée la Journée internationale de la jeune fille pour cette édition 2024. Une journée qui met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et de promouvoir leur autonomisation ainsi que le respect de leurs droits humains.
Se confiant à Topnews.cd à l’occasion de cette célébration, Makenke Kakitama Nadine, avocate de profession, femme politique, engagée sur la question relative à l’éducation de la jeune fille estime que cette journée a toute son importance parce que la jeune fille est l’avenir de demain. Elle craint cependant pour son éducation qui semble être influencée par la mondialisation.
« La jeune fille actuelle est née à l’ère de la technologie et cela a un impact significatif sur son éducation. Avec l’avènement des réseaux, elle est orientée autrement. L’enfant est informée en temps réel et elle s’inspire des bonnes et des mauvaises choses venant d’Internet.
Nous ne voulons pas que la mondialisation nuise à son avenir. Vous savez, différemment de la manière dont nous avons été éduqués, ; nous faisons de notre mieux, pour donner à cette jeune fille, la meilleure éducation.
Ce que nous craignons, c’est la relève de demain. Nous avons été éduqués à la culture purement africaine. Ce qui n’est pas forcément le cas actuellement. Cette jeune fille n’a pas la culture authentique que nous avons eue et nous craignons pour son avenir. » A-t-elle dit à Topnwes
Le ministère du genre, appelé à s’impliquer
« Au moment où Internet diffuse tout, nous demandons au ministère du genre, famille et enfant, d’avoir un œil regardant sur cette jeune fille qui est l’avenir de demain et qui doit aussi transmettre une certaine éducation à sa progéniture. » Elle se retrouve entre deux éducations, celle émanant de ses parents et l’autre du monde extérieur, axée plus sur Internet. Le futur semble sombre si nous n’y prenons pas garde. » A-t-elle poursuivi.
Makenke Kakitama Nadine demande au ministère du genre de prendre des mesures pour protéger la jeune fille qui est appelée à assurer la relève à l’avenir ;
« Nous demandons que soit voté des lois pour que cette jeune fille soit protégée. » Que ça soit contre la cybercriminalité ou sur n’importe quel plan. Surtout pour celle qui n’a pas eu la chance d’étudier. La crise financière ne permet pas à certains parents de donner l’éducation qu’il faut à cette jeune fille sur qui repose l’avenir de demain. Que le ministère se penche sur cette question et que des mesures urgentes soient prises pour sa protection afin d’assurer son avenir. « Parce qu’éduquer une fille, c’est éduquer toute une nation. » A-t-elle conclu.
Il faut rappeler que c’est le 19 décembre 2011, que l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans sa résolution 66/170 le 11 octobre comme Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
Ruth KUTEMBA