Lilas NYOTA LILELA ONEMA, née à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, Sud-Est de la République démocratique du Congo, dans une fratrie de plusieurs enfants où elle occupe la sixième place. Elle est journaliste sportive au sein de la radio et télévision Mwangaza. Actuellement, elle exerce en tant qu’assistante à l’université de Lubumbashi à la faculté des Lettres et des Sciences humaines.
Au sein de l’UNILU, elle est chargée de la communication au rectorat. Depuis peu, Lilas est correspondante de la Voix de l’Allemagne à Lubumbashi, et est mère de quatre enfants.
Le Desk Femme de Topnwes.cd est parti à sa rencontre. Elle nous parle de son parcours du bas de l’échelle jusqu’à atteindre son niveau actuel.
Parcours scolaire et universitaire
Lilas a effectué son parcours scolaire dans sa province natale, le Katanga. A 30 Km de la ville de Lubumbashi où se situe le territoire de Kipushi, elle y a fait , l’école maternelle pour poursuivre avec l’école primaire à Kamarengue situé au quartier Gécamines, ensuite, elle s’est rendu chez les catholiques poursuivant toujours l’école primaire à Usabiti pour chuter à Nuru chez les adventistes où elle a obtenu son certificat, et elle a décroché son diplôme d’Etat dans l’options Biologie Chimie à l’institut Nyali en 2006 à Sodimico.
Après les humanités, Lilas Nyota s’est inscrite à l’université de Lubumbashi (UNILU), à la faculté des Lettres et des Sciences humaines où elle a pu décrocher une licence en communication des organisations. Elle s’est spécialisée dans les questions de sport et de politique. Pour l’instant, cette brave dame travaille en tant qu’assistante à la faculté des lettres où elle est ressortissante et poursuit ses recherches en communication.
Racontez-nous vos débuts en journalisme
(Rire) Je m’y suis lancée après l’obtention de mon diplôme d’État. Passionnée par ce métier, j’ai sollicité mon intégration au sein d’une radio qui venait à peine de naître : « Déo Gratias ». Basée à Kasumbalesa.
Mme Ruth, imaginez, je devais parcourir chaque jour près de dix kilomètres pour m’y rendre et travailler. Je souligne que c’était du bénévolat parce que Deo Gracias était une ONG. Mon souhait était d’apprendre le métier. Vu la brillance pendant le stage, les responsables m’ont confié une émission de jeu radiophonique. Par la suite, ils m’ont accordé la présentation des journaux.
Recrutée à Mwangaza grâce à sa passion pour le sport
Évoluant au sein de la radio ‘’Déo Gratias’’ un collègue m’a demandé d’intervenir dans les émissions sportives, estimant que j’avais les aptitudes nécessaires. Personnellement, je n’étais pas partante, mais j’ai pris goût avec mon père vers les années 1992 à suivre les matchs et autres compétitions. Et le monsieur en question, c’est Patrick Dol Son qui a largement contribué à ma formation et m’a associé à la présentation des émissions sportives. Ainsi, j’ai été ciblée par Mwangaza où j’ai commencé d’abord comme correspondante depuis Kasumbalesa, toujours dans le cadre du bénévolat, et c’est en octobre que j’ai intégré la radio et télévision Mwangaza.
Jean-Luc KAPEND m’appelle sous la houlette de King. Avec Mimi Fail pour un test de trois mois ; et depuis lors, je suis agent de Mwangaza à partir de 2006 jusqu’à nos jours. Depuis peu, je suis correspondante de la Voix de l’Allemagne à Lubumbashi. C’est un métier de cœur.
Parlez-nous de votre intégration au rectorat de l’UNILU
En 2018, j’ai appris que le poste était vacant trois ans après la prise des fonctions du recteur et j’ai pris la décision de le rencontrer pour lui faire part de ma volonté de faire partie de son cabinet, et j’ai vanté les qualités tout naturellement. Ma plus-value était mes compétences en communication. Et il m’a donné rendez-vous à son cabinet. Ensuite, j’ai rencontré son conseiller scientifique, qui m’a soumis à quelques exigences et depuis lors, je fais partie de cette grande équipe.
Les défis relevés
Je parlerai ici de la communication recherche, vous savez, UNILU, c’est une grande structure et mon secret managérial s’inscrit dans la mesure où je n’attends pas toujours que les résultats viennent des autres. J’impulse les résultats, l’innovation et la communication (rire). Je suis journaliste reporter d’image. Je peux filmer, prendre des photos, faire des commentaires et diffuser. Ce qui est très laborieux.
Tout récemment, j’ai été retenu comme superviseur dans un programme de fact-checking. En outre, je suis volontaire dans une ONG UWC où nous disposons de bourses à offrir aux élèves pour leurs études secondaires et l’obtention d’un baccalauréat. Par ailleurs, je suis scout et choriste de musique classique dans une chorale catholique.
Êtes-vous fière de son profil ?
Je suis fière de mon profil (sourire), certes, je n’ai pas tout réalisé, mais l’essentiel est fait et j’ai pu accomplir mon rêve d’être journaliste et de m’imposer. Et là, une autre carrière s’ouvre à moi. Je suis chercheuse, un domaine pas facile et plus exigeant. Et si c’était à refaire, il y a des petites erreurs de jeunesse que j’aurais voulu ne pas commettre. Aussi, j’étais passionnée par la médecine, mais le journalisme m’offre ce que je rêvais d’avoir jusque-là.
Vos principes de vie
Rien n’est impossible à celui qui a la volonté. J’aime la perfection et je pense que je suis multitâche, c’est un mot qui peut me résumer.
Et concilier la profession et le ménage n’est pas facile, surtout lorsque vous avez des enfants. Moi, j’en ai quatre et le plus important est de se donner à fond. Après le service, lorsque vous rentrez à la maison, essayez de revenir aux tâches non accomplies avant de dormir. Il faut donc organiser son horaire et savoir trouver du temps pour sa famille.
Un mot à la femme
Le sport, le monde dans lequel j’exerce et après une longue observation, je me rends compte qu’il est majoritairement masculin. À toutes les femmes, il est possible de tout faire. Dans certains métiers, il n’y a pas de femmes, mécaniciennes ni de chauffeurs, or que la femme a toutes les capacités physiques, mentales et intellectuelles pour exercer tout travail.
N’attendais pas le mois de mars pour tenir les discours. La femme doit se lever et mettre de côté le discours féministe, se battre pour réussir, se démarquer et donner le meilleur d’elle-même (sourire).
Ruth KUTEMBA