Ce lundi 25 novembre est célébrée la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Selon l’ONU, la violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde, où près d’une femme sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans sa vie.
Se confiant à Topnwes.cd à l’occasion de cette célébration, maître John Kabouia , avocat au barreau de l’Lubumbashi et activiste de droit de l’homme dans la province du Haut-Katanga, dans le Sud-Est de la RDC, déplore le comportement de certains hommes qui usent de leurs autorités pour faire subir ces violences aux femmes.
« En ma qualité de consultant juridique au Droit de l’homme, c’est une grande journée qui nécessite un message que nous devons adresser à ceux qui violent les droits des femmes. Nous décrions le comportement de certains hommes qui cherchent toujours à marcher sur les droits des femmes en usant de leur statut pour exercer de la violence envers celles-ci. Or, partant de la nature, Dieu a créé la femme avec une nature faible.
Si Dieu avait doté de l’autorité à l’homme, il ne peut en abuser pour imposer une dictature avec une violence. On ne peut pas chosifier la femme. Dieu a considéré la femme comme une aide. La femme ne peut pas être marginalisée, comme nous constatons dans certains foyers. » Déplore-t-il.
Cet avocat au barreau de Lubumbashi demande aux hommes d’arrêter de considérer la femme comme unité de production.
« Cette journée est une interpellation à l’égard des hommes qui sont en train de vilipender ou de marginaliser leur propre épouse. Nous les invitons à l’ordre, au respect de cette belle créature que Dieu a placée à nos côtés.
À nos compatriotes congolais de ne pas utiliser les femmes comme étant des unités de production. Considérez même des petites filles que vous lancez dans des petits commerces.
Nous constatons qu’il y a des filles qui sillonnent toute la journée, la ville en train de vendre des articles différents et les garçons sont scolarisés. Ça, c’est de l’injustice. C’est pourquoi nous sommes en train de marteler à l’occasion de cette journée que cessent tous ces abus. Que nous considérions la femme. »
Et de conclure
« Tout au long de ma carrière professionnelle, je constate que ces cas sont fréquents. Nous avons déjà traité beaucoup de cas de violences. Plusieurs femmes en sont victimes. » Conclut-il.
Il faut rappeler que la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été instaurée en 1999 par l’Organisation des Nations unies à la suite de l’assassinat des sœurs Mirabel sous la dictature en République dominicaine. États des lieux, vingt-cinq ans après.
Cette célébration marque également le lancement de la campagne de l’ONU Tous Unis. Une initiative de 16 jours d’activisme qui sera clôturée le jour de la commémoration de la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre. Cette campagne s’inscrit dans le cadre plus large des actions marquant le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.
Ruth KUTEMBA