Des violents affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par Kigali se poursuivent sur terrain avec de fortes menaces sur la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Interrogé si le gouvernement envisageait de réunir la classe politique congolaise (NDLR:Opposition, majorité et Société civile) pour renforcer la cohésion nationale face à cette nouvelle agression Rwandaise ?
Pour le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, une telle initiative ne nécessite pas une invitation mais cela doit être » automatique » au regard de la gravité de la situation sécuritaire sur terrain marquée par la menace de l’intégrité territoriale du pays.
Nous nous souvenons tous de ce que Mzee Laurent Désiré Kabila disait à l’époque que la guerre serait longue et populaire,il le disait et aujourd’hui nous sommes en 2025 ces paroles résonnent encore comme un testament. Lorsqu’il faut défendre le patrimoine que nous avons en commun est-ce que vous avez besoin d’être invité ? Vous posez la question si les politiques doivent s’asseoir mais les politiques n’ont pas besoin de s’asseoir parce que les politiques sont censés eux le premier qui connaisse les enjeux du pays. Vous ne pouvez pas vous définir comme politique sans connaître les enjeux auxquels fait face la République Démocratique du Congo? « , s’est-il interrogé lors d’un briefing presse tenu samedi 25 janvier 2025 avec ses collègues du Commerce Extérieur et Sylvain Ekenge porte-parole des FARDC.
Face à cette insécurité grandissante, certains habitants ont cherché refuge en traversant la frontière vers Gisenyi, au Rwanda, ou en prenant la voie lacustre pour rejoindre Bukavu, dans le Sud-Kivu. La majorité des habitants, toutefois, est restée à Goma, terrée chez elle dans l’attente d’une accalmie. De cette guerre, Peter Cirimwami, gouverneur militaire du Nord-Kivu a laissé sa peau à Saké tué, selon le gouvernement, par un sniper Rwandais.
Jeff Kalala