Tetela NTUMBA Thérèse, présidente nationale de l’Union nationale des commissionnaires et courtiers du Congo (UNCC), poussée par le bien-être de ses compatriotes et l’espoir d’avoir un Congo nouveau, cette femme leader s’est engagée dans la sphère politique depuis 2011.Par ailleurs, détentrice d’un diplôme de licence en fiscalité de l’Institut supérieur de commerce ISC Lubumbashi et d’un diplôme de graduat en gestion financière à L’ISES.
Cette semaine, le Desk Femme de Topnwes.cd est allé à la rencontre de cette femme leader caractérisée par un courage hors pair, une détermination sans faille et un courage qui lui pousse à croire qu’elle peut diriger un jour ce vaste pays d’Afrique centrale (RDC).
Situation familiale et parcours académique
Tetela NTUMBA Thérèse, mère de 5 enfants dont trois (3) beaux garçons et deux (2) belles filles. Née le 08 mai d’une certaine année à l’hôpital Sendwe situé dans la ville de Lubumbashi, dans la partie Sud-est de la République démocratique du Congo.
Elle est issue d’une fratrie de 5 enfants dont elle est l’aînée, 4 filles et un garçon qui ne fait malheureusement plus partie de ce monde. « Je suis orpheline de mère. » (Regret).
Parlant de mon parcours académique (sourire), je suis détentrice d’une licence en fiscalité de l’Institut supérieur de commerce ISC Lubumbashi. Je voudrais également préciser que j’ai obtenu mon diplôme de licence après avoir obtenu mon graduat en gestion financière à L’ISES, toujours dans la ville de Lubumbashi, la deuxième après la capitale Kinshasa.
Parcours professionnel
Voilà ce qu’on appelle partir du bas de l’échelle pour gravir les échelons. Mme Thérèse en témoigne par son parcours.
Parlant de mon parcours professionnel, j’ai commencé à travailler comme trésorière principale au dépôt pharmaceutique Papa Bonheur (dépositaire des produits Shelys), puis comme trésorière aux établissements Katenda, dépositaires des produits BAT (Taba Congo), puis comme trésorière principale aux établissements Grâce Divine, et enfin j’ai œuvré comme courtier simple depuis plusieurs années, jusqu’en 2010.
Lorsqu’étaient organisées les élections pour élire le président national de l’Union nationale des courtiers du Congo (l’UNCC), qui est notre association, je me suis lancée volontairement dans la compétition. Une chose dont je suis fière est que j’avais bénéficié de la confiance de plusieurs membres qui ont décidé de porter leur choix sur ma modeste personne en m’élisant comme présidente nationale (sourire).
Son parcours politique
Cette femme leader a intégré la sphère politique depuis 2011, car poussée par le bien-être de ses compatriotes et l’espoir d’avoir un Congo nouveau. Sa bravoure et sa détermination l’ont motivée à postuler comme candidate aux législatives nationales de 2023. Malgré qu’elle ne soit pas élue, elle dit ne pas perdre espoir et reste engagée et ferme dans ses objectifs assignés.
Le souci du bien-être des Congolais et l’espoir d’un Congo nouveau restent les facteurs clefs qui m’ont poussée à me lancer en politique depuis 2011, en déposant ma candidature comme candidate aux législatives nationales de 2023, malgré que ça n’ait pas été ; je ne perds pas espoir, je continue à travailler et à croire en un avenir meilleur.
C’est pour moi un challenge et ça me permet de m’améliorer du jour au jour, en travaillant dans une société majoritairement masculine. En effet, la politique me passionne et continuera de me passionner aussi longtemps que le congolais souffre, et tant que mon pays (La République démocratique du Congo) n’aura pas atteint son équilibre et sauvegardé sa souveraineté. »
Avez-vous des projets d’avenir ?
(Sourire), j’aime être au service des autres, ma vision et ma prière est d’avoir un post stratégique pour m’occuper de l’éducation de la jeune fille, de la fille mère, des orphelins et de la jeunesse congolaise. Certes, cette couche est l’avenir de demain ; je pense que pour y parvenir, nous devons assurer sa formation.
Vous savez, si cette jeunesse est détruite, comment sera-t-elle l’avenir de demain ? Elle sera plutôt une bombe à retardement.
Avec l’ampleur que prend le numérique, l’éducation de nos enfants est en danger (regret), ils sont constamment sur les réseaux sociaux où les filles se présentent nues.
Si j’avais ce pouvoir, j’aurais interdit l’usage du TikTok en RDC comme c’est le cas dans d’autres pays. Il incombe donc à nous parents, aux enseignants et à l’église de veiller sur cette jeunesse.
Vos grandes difficultés
En tant que femme, j’exerce bien mon leadership sans faille et je suis écoutée et respectée dans mon environnement. Cependant, je voudrais évoquer une difficulté rencontrée dans mon secteur d’activité.
L’État congolais avait négligé le secteur immobilier.
Avec les données en notre possession, il y a plusieurs abus. Imaginez, au parquet, environ 70 % des dossiers cadrent avec l’immobilier. Vous apprenez que la personne qui a vendue est un commissionnaire fantôme, et plusieurs se déguisent pour arnaquer.
Il faut que chaque Commissionnaire digne de ce nom soit identifié et reconnu dans son association.Nous avons également des problèmes d’ordre financier. Étant une association, nous vivons des cotisations de nos membres et c’est compliqué si vous ne recevez pas des subventions.
Si l’État peut nous venir en aide, nous serons plus meilleurs, mais, nous nous battons avec nos faibles moyens et nous avons le projet de nous étendre sur toute l’étendue du territoire national.
Quels sont les termes qui vous définissent ?
La prière, le travail et l’amour. Et je voudrais m’adresser aux femmes, nous ne pouvons pas prétendre développer ce pays si nous-mêmes, nous ne sommes pas développées.
Il est important de travailler notre être intérieur et de penser à apporter une pierre à l’édifice. Nous y parviendrons, car nous sommes fortes.
L’un de mes plus grands défis est de concilier la profession et la vie de foyer : « J’avoue que c’est un exercice pas simple qui nécessite une bonne organisation. » Dit-elle.
Poussée par l’amour de sa patrie, elle envisage un jour d’être au sommet de l’État. Elle avoue en avoir les compétences qu’il faut.
Je ne saurais clore cet entretien avec Mme Ruth sans toutefois émettre mon point de vue sur la question de la parité : « Je ne suis pas d’avis que l’on définisse ce terme comme égalité entre homme et femme, je dis non. » Mais nous sommes d’accord que la femme peut aussi travailler et donner le meilleur d’elle -même.
Ruth KUTEMBA