Le Centre Monseigneur Grison s’est transformé en véritable agora forestière depuis, ce jeudi 20 novembre 2025. Pendant deux jours, autorités provinciales, députés, notables, experts et représentants de CIFOR-ICRAF se sont réunis autour du gouverneur ad-intérim Didier Lomoyo Iteku pour une session cruciale sur les Concessions Forestières des Communautés Locales (CFCL) de Yainyongo.
Dans son allocution, Lomoyo a insisté sur le respect strict du Code forestier, rappelant que les CFCL disposent d’un arrêté légalement attribué et bénéficient d’un accompagnement technique. Mais des obstacles persistants imposent un dialogue formel afin d’éviter tensions et incompréhensions.
« Cette session vise à garantir la conformité aux textes légaux », a martelé le gouverneur, soulignant que la foresterie communautaire est un pilier de gouvernance inclusive et un levier de développement socio-économique.
En Tshopo, l’adhésion est manifeste : 14 concessions déjà attribuées et 31 dossiers en cours d’analyse. Pour Lomoyo, ce mécanisme renforce la sécurisation foncière et associe réellement les communautés, y compris les peuples autochtones, à la gestion durable des forêts.
Le gouverneur ad intérim a replacé ce débat dans le cadre national : la RDC, via sa Contribution Déterminée Nationale révisée en 2021, considère la foresterie communautaire comme une solution fondée sur la nature pour bâtir une économie résiliente et bas carbone.
Sous la supervision du Professeur Jean-Denis Likwandjandja, les experts mobilisés ont pour mission d’harmoniser les compréhensions et d’apaiser les tensions sociales liées à la gestion foncière.
Dans un ton ferme, Lomoyo a rappelé que « le pays n’est pas une jungle », appelant à la sérénité, à l’écoute et à la stricte application des textes.
Junior Mukuna
